Dès le XVIIe siècle, Marseille s’impose comme le premier savonnier de France. C’est Louis XIV qui ordonna à Colbert de rendre obligatoire l’utilisation d’huile d’olive pure dans le processus de fabrication et d’interdire toutes les graisses animales qui ont fait la renommée du savon de Marseille. Le XIXe et le début du XXe siècle marquent l’âge d’or des fameux cubes « Ultras pure 72 % Oil ». Après l’avènement des détergents synthétiques dans les années 1940 et le déclin de la popularité des machines à laver, ce produit naturellement biodégradable fait l’objet d’un regain d’intérêt depuis les années 1980. C’est l’une des stars des savons solides, aux côtés du savon d’Alep et des savons saponifiants à froid. Comment est-ce fait ? Comment se déroule sa fabrication ? On vous dit tout sur le savon de Marseille !
Qu’est-ce que le savon de Marseille ?
La composition du savon de Marseille est enrichie en huile d’olive, ce qui en fait un savon doux passe-partout idéal. Par conséquent, il peut également être utilisé pour l’hygiène personnelle, l’entretien de la maison et le nettoyage du linge de lit dans toute la maison.
Certaines personnes l’utilisent même comme matière première pour fabriquer leur propre détergent DIY (do-it-yourself), ou comme base lavante sous forme de savon liquide pour faire du gel douche maison. Utilisez du véritable savon de Marseille adapté à toutes les peaux, même les plus sensibles.
Savon de Marseille : procédé de fabrication et ingrédients
Le savon de Marseille est un produit économique et respectueux de l’environnement. Il est préparé selon des méthodes traditionnelles dans de grands chaudrons à ciel ouvert. Depuis des siècles, les maîtres savonniers maîtrisent un savoir-faire transmis de génération en génération. Ils se sont engagés à respecter les cinq étapes du « Processus de Marseille ». La fabrication du savon de Marseille dure en moyenne 14 jours. Voici 5 étapes clés :
Macération ou saponification : C’est l’étape de transformation des huiles végétales en savon, réalisée dans un chaudron avec de la soude et de la chaleur.
Salage : ajoutez du sel de mer et faites glisser l’excès de lessive au fond de la bouilloire, car le savon ne se dissout pas dans l’eau salée. Ainsi le savon se sépare d’une partie de l’eau qu’il contient. Moins de 1 % de la glycérine naturelle est retenue lors de la saponification.
Cuisson : Caractérisation de la saponification, qui permet la transformation complète des huiles végétales en savon. La cuisson se fait à environ 120 °C pendant 8 à 10 jours.
Lavage : Affinage de la pâte à savon avec un détergent pour éliminer la glycérine, les impuretés, la soude et les acides gras insaponifiables.
Sérum : Assurez-vous que la structure cristalline du savon passe à la phase lisse en ajoutant de l’eau. C’est ce qui permet d’obtenir un savon « ultra-pur ».
Après cette succession d’étapes, appelées aussi « cuisson », la pâte savonneuse, encore chaude, est coulée dans des moules géants. Le savon est ensuite laissé sécher à l’air libre pendant 48 heures. Le vent du nord-ouest, caractéristique de la région, peut le dessécher plus rapidement. Après séchage, le savon est d’abord coupé avec un couteau tiré par un treuil puis découpé en morceaux dans une machine. Pour les marquages au savon, les barres sont frappées à la main et les carrés sont frappés à la machine.
Les six faces du cube sont estampillées, marque d’approbation du traditionnel « savon de Marseille ».
Ainsi, le savon de Marseille est composé de seulement 5 ingrédients : huile végétale, eau, sel marin et soude source de saponification. Il est exempt de colorants, parfums et conservateurs. Cela en fait un produit avec des ingrédients très naturels.